Gynécomastie

A qui s’adresse la gynécomastie ?

Delphine Haddad chirurgien esthétique à Paris
OBJECTIFS

Au cours de la puberté, une augmentation de la glande mammaire peut apparaître chez des hommes, rendant l’aspect du thorax, féminin. La plupart du temps dans l’année qui suit la puberté, la gynécomastie disparaît mais parfois sa persistance nécessite une exérèse chirurgicale.

Une allure masculine est ainsi retrouvée.

Consultations préalables à l’intervention

C’est une pathologie fréquente qui peut entrainer une gêne sociale (incapacité d’aller à la piscine, port de vêtement large). Elle apparaît le plus souvent au moment de l’adolescence et peut régresser spontanément, c’est pour cette raison qu’il faut attendre 1 an de stabilisation avant de proposer un acte chirurgical.

La cause de la croissance anormale des glandes mammaires reste la plupart du temps inconnue, il s’agit alors de gynécomastie essentielle. En revanche, il existe des pathologies pouvant entrainer un excès de glande mammaire ou une croissance du sein chez l’homme.

On doit donc réaliser un bilan afin d’écarter :

  • une obésité
  • un cancer des testicules
  • un problème hormonal
  • une tumeur du sein

Le bilan radiologique et hormonal peut être prescrit par le chirurgien plasticien en collaboration avec un endocrinologue ou bien par son médecin traitant.

Bilan à pratiquer :

  • Palpation des testicules (Cancers + atrophie),
  • Radiographies pulmonaires (problème médiastinal + pulmonaire ),
  • Échographie abdominale (problème rénal + surrénal + hépatique),
  • NFS + VS,
  • Glycémie.

Bilan lipidique :

  • ASAT + ALAT + Gamma-GT (problème hépatique),
  • TSH (Hyperthyroïdie),
  • FSH + Testostérone (Syndrome de Klinefelter),
  • Cortisol (Maladie d’Addison),
  • Somatotropine (Growth Hormone, Acromégalie).

La cure de gynécomastie peut être réalisée à tout âge, à condition qu’un bilan soit réalisé et qu’elle soit stable depuis au moins 1 an.

Lors de la consultation pour hypertrophie des seins chez l’homme, le chirurgien analyse les seins et le thorax. La composante graisseuse et glandulaire est appréciée. L’excès de la peau est évalué, de même que son élasticité. La technique et les cicatrices peuvent être différentes en fonction de ces éléments. La motivation du patient est appréciée. Après l’examen, le chirurgien expliquera la stratégie thérapeutique.

Le déroulement de l’intervention

L’opération dure de 1h à 1h30 environ. Une hospitalisation d’une nuit est habituelle.

Elle se déroule très généralement sous anesthésie générale. L’intervention consiste à pratiquer une incision courte, discrète et semi-circulaire, située autour de la moitié inférieure de chaque aréole. La glande en excès est alors retirée. Dans le cas d’un excès de peau trop important, les incisions peuvent être horizontales et plus ou moins longues. En cas de gynécomastie due à un excès graisseux, une liposuccion est également pratiquée.

À la fin de l’intervention, les incisions sont suturées et un drain peut être placé afin que le sang ou les sécrétions qui peuvent se collecter, soient éliminés. Un pansement volumineux est ensuite réalisé, pour éviter les saignements.

Les suites opératoires

Une douleur modérée peut être présente, elle est calmée par des antalgiques simples. Des ecchymoses (bleus) peuvent être présents pendant plusieurs jours.

Pour diminuer l’œdème (gonflement), il est important de conserver un gilet sans manche pendant 1 mois après l’intervention. Une insensibilité transitoire peut être observée au niveau des mamelons.

Les résultats

Malgré la rareté des complications, il faut toutefois prendre en compte les risques encourus les plus fréquents d’une gynécomastie :

  • Apparition d’hématomes importants
  • Risque d’infection au cours ou après l’intervention de la gynécomastie
  • Mauvaise évolution des cicatrices

Le résultat sera appréciable entre un à trois mois. À ce stade, les résultats sont en principes définitifs.

Conclusion

La chirurgie de la gynécomastie, permet de corriger l’aspect inesthétique d’une hypertrophie des glandes mammaires chez l’homme grâce à une technique rigoureuse et un programme bien établi. Le résultat est souvent très satisfaisant, tant sur le plan esthétique que psychologique. La cure est prise en charge par la sécurité sociale.